Avec les premiers beaux jours revient l’envie de s’occuper du jardin. Tout l’hiver, on l’avait laissé recouvert d’un tapis de feuilles mortes et on avait confié l’entretien aux vers de terre qui trouvaient là matière à occupation. Mais à présent, il faut penser à lui redonner un peu d’air et permettre à la terre de se réchauffer progressivement. En remuant la litière partiellement décomposée, on réveille également des insectes qui y avaient trouvé refuge. Certains, à l’allure de moustiques, suscitent une réaction de défense : le souvenir du moustique tigre présent l’été dernier est encore frais dans notre mémoire. L’un d’eux s’étant posé sur la porte vitrée de la véranda, c’était l’occasion de contrôler son identité. Premier constat : il ne s’agit pas d’un moustique, mais d’un diptère, de la famille des Anisopodidae. Il possède trois rayures sombres sur le dessus du thorax. Deux espèces – fenestralis et cinctus – sont très proches ; pour les distinguer, il faudrait étudier leurs organes génétiques. Leurs larves communes vivent sur la matière en décomposition et se nourrissent de champignons et de collemboles.…
Baldersheim, le 19 mars 2025
