Il est très facile d’identifier un tarier pâtre mâle, dans sa tenue nuptiale avec trois couleurs qui dominent : le noir, le blanc et le roux. La femelle est plus difficile à caractériser du fait de son plumage essentiellement brun et tacheté de sombre. Nous retrouvons là le schéma classique de beaucoup d’oiseaux qui nichent au sol et qui doivent rester très discrets pour préserver leur couvée. Le photographe sait combien il est difficile de saisir les yeux du mâle, perdus dans le capuchon noir qui recouvre toute la tête. Pourtant lorsqu’on est en présence d’une femelle, on est surpris par la taille impressionnante du globe oculaire de l’espèce. Il s’agit sans doute là d’une adaptation évolutive à sa façon de se nourrir. C’est un oiseau exclusivement insectivore : coléoptères, diptères, lépidoptères mais également des araignées et des petits vers… Le tarier pâtre chasse à l’affut depuis un arbuste ou un piquet en plongeant au sol mais également en plein vol. Son champ visuel doit être très étendu pour profiter de toutes les opportunités du moment. En cette fin du mois d’avril, les journées sont fastes.
Le Rothmoos, le 26 avril 2025
