A en croire la fréquence à laquelle le sujet est abordé sur ce média, on pourrait penser que le martin-pêcheur n’est pas en voie de raréfaction. Mais ce serait une déduction un peu rapide et qui ne correspond pas aux observations de terrain. Comme de nombreuses autres espèces, le martin est obligé de s’adapter aux changements des paysages et chercher encore plus assidument sa nourriture. La Petite Camargue Alsacienne lui convient bien : les plans d’eau sont riches en poissons et autres crustacés et les postes de guet nombreux. Cette réserve laisse la main à la nature et limite au maximum l’intervention humaine. Les derniers mois ont été le théâtre de violents coups de vent et de très vieux arbres n’ont pas résisté. Mais seuls ceux qui sont tombés sur les chemins ont été débités et entassés sur le côté pour confier leur dégradation aux champignons et aux insectes xylophages. L’oiseau plongeur n’a que l’embarras du choix : les nombreux amoncellements de branches tout autour des marais lui permettent de choisir l’endroit le plus favorable selon le moment de la journée et le niveau d’ensoleillement.
La Petite Camargue Alsacienne, le 9 juin 2025
