Nous avons déjà évoqué dans ces pages le fuligule morillon qui est un figurant « commun » présent sur les grands plans d’eau ou les marais. On s’y reportera pour la signification des noms et la description des individus… Cette photo de famille nous fournit l’occasion de poursuivre l’exploration. Si le père est absent, ce n’est pas parce qu’il s’est mis derrière l’objectif pour prendre le cliché. Il partage avec le colvert une même vision du rôle des parents : c’est la femelle qui doit s’occuper de la progéniture. Dès qu’ils quittent le nid, la cane les emmène explorer les zones riches en nourriture avec une végétation dense pour se cacher. Leur croissance est rapide, mais la thermorégulation n’est pas encore parfaite et ils se blottissent souvent contre leur mère pour se réchauffer. Au fur et à mesure que les semaines passent, leur plumage juvénile commence à apparaître, remplaçant le duvet. Ils affinent leurs compétences de plongée, une caractéristique essentielle de l’espèce, et apprennent à chercher leur propre nourriture plus efficacement. Vers la sixième ou septième semaine, bien qu’encore dépendants de leur mère pour la sécurité et parfois la nourriture, ils commencent à prendre leur indépendance jusqu’au moment fondateur du premier envol.
Le Rothmoos, le 7 juillet 2025
