Le clytre des saules

L’insecte qui se désaltère sur la spirée du Japon est un clytre des saules. Bien que le nom de ce petit coléoptère évoque une relation intime avec les arbres du genre Salix, il ne se limite pas à cette essence. Il arbore une carapace rouge orangé, lustrée et ponctuée de taches noires, généralement deux par élytre, qui signalent un danger ou une toxicité potentielle aux prédateurs. Son cycle de vie larvaire est fascinant. La femelle clytre dépose ses œufs sur les feuilles, et les larves, une fois écloses, construisent un fourreau protecteur à partir de leurs propres excréments et de débris végétaux. Ce fourreau, sorte de cocon ambulant, offre une protection remarquable contre les prédateurs et les intempéries, et la larve le traîne avec elle tout en se déplaçant et en se nourrissant. Les larves de clytre des saules ont une autre particularité écologique notable : elles sont myrmécophiles. Cela signifie qu’elles vivent en association avec les fourmis, souvent dans leurs nids, où elles se nourrissent des déchets ou des résidus alimentaires des fourmis, en échange d’une substance sucrée qu’elles sécrètent. Cette symbiose, bien que complexe, permet aux larves de bénéficier d’une protection accrue contre les prédateurs et d’un environnement stable.

Baldersheim, le 18 juin 2025