Parmi la myriade d’insectes qui peuplent nos jardins et nos campagnes, les microlépidoptères passent souvent inaperçus, éclipsés par leurs cousins, les grands papillons aux couleurs éclatantes. Pourtant, ces petites merveilles recèlent une biodiversité insoupçonnée et des modes de vie souvent étonnants. C’est la cas de Pammene aurana, une petite pyrale qui mesure à peine un centimètre d’envergure. Elle se distingue par ses ailes antérieures brun-roux ornées d’une tache dorsale dorée irisée. On la rencontre principalement en été, dans les milieux ouverts comme les prairies, les lisières de bois où pousse sa plante hôte, la grande pimprenelle. La chenille de cet insecte se développe en s’alimentant des graines de la pimprenelle, ce qui n’est pas très fréquent chez les papillons et qui peut avoir une influence sur la reproduction de la plante. Au cours de l’évolution, elle a appris à se défendre : ses graines sont protégées par des enveloppes dures et peuvent contenir ders composés chimiques destinés à décourager les prédateurs.
L’ancien prieuré de Hérival, le 9 juillet 2025