Le nom scientifique du chevalier guignette, Actitis hypoleucos, est sa véritable carte d’identité. Il nous renseigne à la fois sur son habitat et son apparence : « l’habitant du rivage au dessous blanc ». Au sol, cet oiseau de petite taille au plumage discret est identifiable à sa poitrine brun-gris qui remonte sur les côtés du cou, formant une bande pectorale qui contraste avec son ventre blanc. Comme son nom vernaculaire le suggère, il dodeline constamment de la queue lorsqu’il se déplace. En vol, on croirait voir un autre oiseau tant son plumage change. Le dessus des ailes révèle une large ligne blanche que l’on ne distingue pas au repos. Le trait le plus caractéristique en vol reste le mouvement de ses ailes : un battement bas, rapide et saccadé. Son bec, fin et court pour un limicole, est adapté à son régime alimentaire. Il s’en sert pour picorer des invertébrés trouvés à la surface du sol ou dans la vase peu profonde, se différenciant ainsi des autres espèces qui sondent la boue en profondeur.
L’île du Rhin, le 3 août 2025
