Croiser un chevreuil lors d’une promenade, même de loin, est déjà un événement réjouissant. Et plus la distance diminue, plus l’émotion s’accroit. Mais lorsque ce ne sont que quelques mètres qui nous séparent de l’animal, la surprise nous envahit et nous empêche de profiter pleinement de l’aubaine. Seule une photographie réflexe peut immortaliser la scène. Nous découvrons un chevreuil figé, la tête levée, le cou bien droit et le corps tendu. Ses yeux grands ouverts scrutent l’intrus qui se présente à lui. Il reste parfaitement silencieux durant ce court moment de sidération. Après, tout va très vite : un bond de côté, et déjà il disparaît de notre vue ; on n’entend plus que le bruissement des plantes de maïs bousculées dans sa fuite. Sa capacité à se fondre dans le paysage, à faire corps avec la nature, fait partie de son ingéniosité. Il est à la fois vulnérable et incroyablement résilient, une leçon de survie en pleine nature.
Les Octrois, le 6 août 2025
