Fin août, les arbres se mettent déjà au repos : les houppiers roussissent et les feuilles tombent avant l’heure. C’est le cas lorsqu’un excès de chaleur coïncide avec une situation de sècheresse, comme en cette mi-août. Lors de la canicule de juin, les arbres transpiraient pour maintenir les feuilles à une température plus basse que celle de l’air. Quelques semaines plus tard, le manque d’eau les oblige à fermer les stomates, les pores à la surface des feuilles. N’étant plus refroidies, elles s’échauffent et brûlent. Si la sècheresse est trop intense, ce mécanisme de régulation peut ne plus suffire. Dans les vaisseaux qui conduisent la sève du sol jusqu’aux feuilles, on peut voir apparaître des bulles d’air. Les feuilles ne sont plus irriguées ni alimentées en sève brute : on parle d’embolie et on peut voir des feuilles, même vertes, tomber. Dans un contexte où l’on compte sur les arbres pour lutter contre le réchauffement, s’il y a moins de feuilles et moins de chlorophylle, il y aura également moins de photosynthèse. Or c’est c’est par ce mécanisme que les arbres absorbent le CO2 présent dans l’atmosphère.
Baldersheim, le 22 août 2025