Dans les marais de la Petite Camargue Alsacienne, on peut admirer le nénuphar pelté (Nymphoides peltata), une plante dont le nom est particulièrement évocateur. Le terme nénuphar vient de l’arabe nînûfar, et désigne les plantes aquatiques à feuilles flottantes. Ses feuilles rondes rappellent celles du genre Nymphaea (les vrais nénuphars), mais il appartient à un genre botanique différent, ce qui lui vaut également d’être appelé « faux nénuphar ». L’adjectif pelté, quant à lui, vient du latin peltata qui signifie « en forme de bouclier », en référence à la manière dont le pétiole s’attache au centre de la feuille. Le cycle de vie de cette plante est directement lié aux saisons. Vivace, elle entre en dormance l’hiver sous la forme de rhizomes pour réapparaître au printemps. Ses fleurs jaunes sont remarquables par leurs bords finement découpés en franges délicates et denses, ce qui leur donne un aspect duveteux. Elles s’ouvrent le matin et se referment le soir, chaque fleur individuelle durant plusieurs jours et apportant une touche lumineuse aux plans d’eau durant les mois chauds. En plus de sa beauté, cette plante crée un véritable micro-écosystème qui est vital pour la biodiversité du marais, servant de lieu de vie, de reproduction et de survie pour de nombreuses espèces telles que les insectes, les batraciens, les poissons et les oiseaux.
La Petite Camargue Alsacienne, le 16 août 2025