Dans le ciel du Rothmoos, plane un rapace que l’on observe rarement. Il arrive dans notre région au printemps et repart dès la fin de l’été. Ses ailes sont larges et la queue relativement longue est barrée tout comme le dessous des ailes. La tête est proportionnellement petite par rapport à la silhouette en vol. C’est une bondrée apivore. L’origine du nom est assez énigmatique : il pourrait venir du breton « bondrask » qui signifiant « grive ». L’adjectif apivore illustre son régime alimentaire : contrairement au milan ou balbuzard pêcheur, la bondrée se nourrit presque exclusivement des larves et des nymphes de guêpes, frelons et bourdons. Pour se protéger des piqûres pendant qu’elle déterre les nids, elle possède des adaptations remarquables. Autour du bec et des yeux, ses plumes sont courtes, raides et serrées, formant une sorte de bouclier qui empêche les insectes de la piquer à la tête. Ses narines sont étroites et en forme de fente, ce qui évite que la terre, la cire ou les insectes n’y pénètrent. Ses pattes et ses doigts sont recouverts d’épaisses écailles, offrant une protection supplémentaire contre les piqûres lorsqu’elle déterre les nids. Ses serres sont également moins courbées que chez d’autres rapaces, ce qui facilite le creusement.
Le Rothmoos, le 7 juillet 2025