La cétoine punaise

En très peu de jours, la météo est devenue estivale et il n’en faut pas plus pour voir les insectes venir en nombre se délecter sur les fleurs qui égayent le bord du vieux canal. Le cerfeuil des bois, la première ombellifère de l’année, est particulièrement attractif. Le petit coléoptère qui s’apprête à enjamber deux bouquets de fleurs blanches est une cétoine, la plus petite des espèces que nous pouvons rencontrer en France : Valgus hemipterus. On l’appelle communément cétoine punaise ou encore cétoine à tarière. Le corps est noir, court et large ; les élytres sont recouvertes de squamules, des écailles blanches et noires. Ce qui est singulier, c’est qu’elles ne recouvrent pas les deux derniers segments abdominaux : hemipterus signifie précisément « ailes raccourcies ». Ce sont très souvent des mâles qui se prélassent sur les fleurs, la femelle préférant ne pas trop s’éloigner des lieux de ponte. Elle dispose d’une tarière en forme de scie qui sert à perforer le bois mort pour y déposer ses oeufs. Les larves se nourrissent en effet de bois mort sur pied de préférence.

Baldersheim, le 29 avril 2025