Elle ne mérite pas le nom de mouche-scorpion qui la désigne communément. Avec deux paires d’ailes et de longues antennes, elle n’a rien d’une mouche. Et la pointe au bout de l’abdomen n’a rien à voir avec le dard d’un scorpion. C’est une pince qui sert au mâle à agripper une femelle au moment de l’accouplement. Cet insecte carnivore, de la famille des mécoptères (qui ont de longues ailes), est une panorpe. La tête est singulière : le front, le clypeus et le labre sont soudés et prennent donc la forme d’un deuxième aiguillon. La panorpe est friande de mouches, même déjà mortes; elle n’hésite pas à voler des insectes stockés sur les toiles d’araignées. Elle les imprègne de salive avant de les consommer. Pour courtiser une femelle, le mâle a également l’habitude de lui offrir de la nourriture. On peut observer les panorpes dès les premières journées chaudes, dans des lieux ombragés, des forêts de feuillus ou des endroits plutôt humides comme le bord des ruisseaux.
Baldersheim, le 2 mai 2025
