L’adèle verdoyante

Il a fallu attendre le retour de l’anticyclone, après une semaine fraiche et humide, pour voir à nouveau voler les insectes. Près des haies et en lisière de la forêt, ils étaient légion et à tourner frénétiquement autour des jeunes chênes et des buissons d’aubépines aux feuilles encore tendres. Parfois l’un d’eux se posait un petit moment  avant de reprendre sa danse folle. Ce sont des adèles verdoyantes, des microlépidoptères assez primitifs. Les mâles sont reconnaissables à leurs antennes qui sont deux fois plus longues que celles des femelles. Ils portent une toison de poils noirs sur la tête et le thorax et leurs ailes ont des reflets cuivrés. Les vols agités de haut en bas constituent une sorte de parade nuptiale destinée à attirer les femelles. Si l’une d’elle passe dans l’essaim, elle est attrapée par un mâle et l’accouplement a lieu en vol. Pour les passionnés de nature, il s’agit là d’un rendez-vous à ne pas manquer car il n’y a qu’une génération par an et les adultes ne volent qu’une dizaine de jours.

Le Rothmoos, le 26 avril 2025