En ce jour férié, les randonneurs étaient assez nombreux à traverser le plateau de Saint-Laurent, en direction du rocher du Caire pour voir voler les vautours. Mais c’est un petit insecte jaune et noir qui assurait le spectacle le long du sentier. L’ascalaphe soufré se situe à mi-chemin entre un papillon et une libellule. Il appartient à l’ordre des neuroptères où figurent des insectes volants aux ailes translucides supportés par une fine résille. Comme les libellules, ils chassent et capturent des insectes en plein vol. C’est lorsque la température est élevée que leur activité est la plus intense. Dès que le soleil disparait derrière un nuage, il se pose sur une tige et replie ses ailes en forme de toit au-dessus de l’abdomen. Cousines des fourmillons, les larves mettent deux années à se transformer en insecte adulte. Elles chassent à l’affut, sur des terrains secs couverts de débris. Le terme ascalaphe qui signifie littéralement « le hibou » nous renvoie à la mythologie grecque. Ascalaphe était un des meneurs de la guerre de Troie et un argonaute parti à la conquête de la toison d’or.
Le plateau de Saint-Laurent, le 8 mai 2025
