C’est l’heure du déjeuner ; il y a peu de monde sur les routes et encore moins sur les chemins de campagne et les sentiers forestiers. Un moment de tranquillité que les animaux sauvages ont intégré pour vadrouiller plus librement. Au loin, une silhouette se déplace, tranquillement. Il n’y a aucune urgence; l’animal s’arrête même parfois au bord du chemin pour inspecter les abords et surprendre un oiseau qu’il croquerait volontiers. Le voilà qui repart, dressant fièrement son épaisse queue touffue avec au moins deux anneaux complets et un manchon terminal noir. C’est la principale caractéristique du chat forestier. Les raies latérales sont peu marquées et ne sont pas rattachées à la raie dorsale, unique et fine, interrompue à la base de la queue. La couleur de fond du pelage est unie, gris fauve ou fauve clair. L’animal arpente son territoire au coeur de la forêt, à près de 10 kilomètres de la première habitation. Nous sommes dans le Grand Est, au coeur de la zone historique du chat forestier. Mais pour être certain qu’il ne s’agit pas d’un chat hybride, il faudrait procéder à des analyses génétiques de poils prélevés sur des zones de grattage.
La forêt de la Hardt, le 14 mai 2025
