C’est un oiseau très craintif qui choisit la fuite dès le moindre danger. Aussi pour pouvoir l’observer, il faut faire preuve d’une très grande discrétion. Mais à cette époque-ci de l’année, on est récompensé car le spectacle est grandiose. Le grèbe castagneux a revêtu son plumage nuptial avec les joues et le cou châtains. C’est d’ailleurs cette couleur qui est à l’origine de son nom « castagneux ». La calotte et l’avant de la tête sont brun-noir ; le bec court et noir porte une tache blanche oblongue à sa commissure et se termine par une pointe de même couleur. Le héros du jour vient de refaire surface et est encore tout détrempé. La pêche a été fructueuse : il va déguster une moule d’eau douce. Mais le regard est vif. Sa relative petite taille le prédestine à être une proie de choix pour le busard des roseaux. Dès qu’il perçoit une menace, il plonge rapidement pour disparaître sous l’eau pendant une vingtaine de secondes, à presque deux mètres de profondeur.
Le Rothmoos, le 7 avril 2025
