Le marais du Rothmoos est parsemé de roselières qui jouent un peu un rôle de frontière entre la terre et l’eau. Ces zones de végétation très dense sont des lieux de vie pour un grand nombre d’espèces d’oiseaux peu communs – des rousserolles, des bruants ou encore des phragmites des joncs – qui peuvent s’y cacher, se reproduire ou se reposer. C’est également un milieu recherché par les canards pendant la phase d’éclipe, à la fin de l’été. Le roseau commun, Phragmites australis, prospère sur des sols gorgés d’eau et peu oxygénés. Paradoxalement, il est utilisé en traitement des eaux usées car il permet de lutter contre les polluants éternels. Cela ne l’empêche pas de bien supporter les périodes d’assèchement prolongées. En raison de l’importance de son système racinaire qui retient le sol et les nutriments, le roseau aide également à lutter contre l’érosion des berges. Autrefois utilisé pour la construction de toitures, il est à présent valorisé dans les fermes comme litière ou paillage et entre également dans la fabrication d’isolants. Pour l’amateur de nature, c’est une source inépuisable de rencontres.
Le Rothmoos, le 13 mars 2025
