Depuis des décennies, le paysage agricole est marqué par une uniformité saisonnière, où l’été est synonyme de vastes champs de maïs, une culture gourmande en eau qui dépend d’un arrosage intensif. Cependant, les canicules répétées et la nécessité de trouver des cultures plus résilientes face à la sécheresse bousculent cette tradition. On observe alors un retour bienvenu du tournesol, une plante qui avait été quelque peu délaissée. Le « Roi Soleil » ne pourra pas reconquérir la totalité de son ancien territoire, mais il fait un retour remarqué. Dès l’aube, il attire une foule de visiteurs : bourdons et abeilles, fidèles courtisans, se pressent sur ses capitules pour en récolter le nectar et le pollen. Lui-même, adepte de l’héliotropisme, présente en permanence sa face à l’astre qui le fait briller. Une fois mûres, les fleurs se figent généralement face à l’est, maximisant ainsi leur exposition à la chaleur matinale.
Hirtzfelden, le 1 juillet 2025
