A partir du mois d’avril, les collines sèches voient poindre différentes sortes d’orchidées, mais également des plantes à l’aspect décoloré qui pourraient porter à confusion. Ce sont des orobanches, des plantes dépourvues de chlorophylle et qui ne peuvent donc effectuer la photosynthèse. Pour survivre, elles sont obligées de parasiter une autre plante et chaque espèce d’orobanche a ses préférences. L’herbe aux cerfs, une ombellifère, est l’hôte choisi par l’orobanche d’Alsace pour s’alimenter en eau, en sels minéraux et en matières carbonées. La graine de l’orobanche sait identifier la signature chimique de l’ombellifère et projeter une racine en sa direction pour se connecter aux vaisseaux conducteurs de sève et établir un puits parasitaire. L’orobanche développe un système racinaire sommaire destiné à assurer son encrage au sol; les feuilles sont réduites à des écailles éparses le long de la tige. Seuls les organes reproducteurs sont classiques.
Le Bollenberg, le 1er mai 2025
