Le coléoptère qui s’est posé à l’extrémité d’un épi paraît démesurément grand par rapport à l’insecte en approche. Pourtant lui-même mesure à peine un centimètre de long ! Il se distingue par sa coloration généralement jaune-ocre à brun clair, un mimétisme efficace dans son habitat floral. Il s’agit d’une oedemère ochracée. Le nom grec peut se traduire littéralement par « cuisse enflée de couleur ocre ». Il fait référence aux fémurs arrière épaissis des mâles qui jouent un rôle crucial lors de l’accouplement. Les adultes se nourrissent principalement de pollen et de nectar, contribuant ainsi à la pollinisation de nombreuses plantes sauvages et cultivées. Leurs larves, quant à elles, sont xylophages, se développant dans le bois mort ou en décomposition, où elles jouent un rôle essentiel dans le processus de recyclage de la matière organique forestière. Malgré un nombre important de prédateurs aux différents stades de son développement, l’odemère ochracée reste assez commune : sa reproduction rapide et sa capacité à se nourrir sur une grande variété de fleurs contribue à sa résilience.
Baldersheim, le 11 juin 2025
