TAF en urgence

En temps ordinaire, le geai des chênes est un oiseau assez difficile à observer. On peut l’apercevoir, de loin, sautillant au sol à proximité d’une fourmilière, mais dès que l’on s’approche un peu, il s’envole pour se cacher derrière un arbre. Cette règle générale peut être contournée dans deux situations bien particulières. La première dépend du terrain sur lequel il vit. S’il a choisi de s’installer dans un espace naturel protégé, il aura pu intégrer qu’il n’est pas chassé et que les promeneurs n’ont pas un comportement imprévisible. De plus, les chiens ne peuvent divaguer à leur guise. La seconde concerne un court moment de l’année, lorsqu’il est occupé à la construction d’un nid. Ces deux situations particulières étaient réunies à la Petite Camargue Alsacienne,  en cette journée d’avril. Au détour d’un chemin, un geai était occupé à sélectionner quelques fines racines ondulantes pour aménager l’intérieur du nid qui doit accueillir les oeufs de la prochaine couvée. Il y a urgence car tous les feux sont au vert : température déjà bien réchauffée, journées suffisamment longues, grand nombre d’insectes à disposition. Il ne peut se payer le luxe de fuir au passage d’un promeneur. 

La Petite Camargue, le 18 avril 2025