La tulipe des vignes, également appelée tulipe sylvestre, se fait de plus en plus rare, au grand regret de ceux qui ont pu dans leur jeunesse en cueillir de grands bouquets odorants. Elle est à présent protégée au plan national, mais le mal est fait. Le désherbage chimique a eu raison de ses feuilles et a limité la régénération des bulbes. C’est dans un pré qui jouxte de cimetière du village que nous retrouvons cette survivante. Une fleur unique portée par une hampe ; six tépales jaunes qui se terminent en pointe. La production de graines étant relativement faible, c’est à partir de bulbilles que se forment de nouveaux bulbes. Autrefois, sa présence était favorisée par la pratique du cavaillonnage. En automne, on chaussait les ceps en rapportant de la terre à leur pied. Au début du printemps, on les déchaussait à nouveau et la terre était étalée entre les rangs de vignes. Par ailleurs la floraison de cette belle dame est grandement tributaire de la météo. Elle aime le soleil, mais ne supporte ni le vent ni l’excès d’humidité.
Westhalten, le 8 avril 2025
