Xylocope

Un petit rappel d’étymologie pour commencer. Le terme xylocope est dérivé du grec et signifie littéralement « qui coupe le bois ». Il désigne en effet une abeille sauvage qui creuse son nid dans le bois. Quand il a fallu abattre le bouleau qui avait passé sa vie au fond du jardin, nous avons décidé de laisser sur pied une partie du tronc. C’est dans ces reliques que l’abeille charpentière a voulu s’installer. Rien d’étonnant donc de la voir chaque jour faire le tour du propriétaire, à la recherche de sa nourriture. Les mufliers en fleurs sont une bonne aubaine. On aperçoit d’ailleurs que quelques grains de pollen sont déjà prisonniers des poils de l’insecte. Il faut d’abord que le xylocope trouve la porte d’entrée du précieux trésor : se poser sur la lèvre inférieure et forcer le passage. Il n’y a pas moyen de faire demi-tour à l’intérieur de la fleur; c’est en marche arrière qu’il retrouve la sortie. Assez régulièrement, il entrecoupe sa récolte par une pause pour faire une toilette sommaire et peigner chaque partie de son corps pour regrouper les grains en pelote. C’est un vrombissement sonore qui accompagne sa reprise d’activité.

Baldersheim, le 6 juin 2025