La vipère aspic

Le museau est retroussé de façon caractéristique, sa tête est triangulaire, la pupille lenticulaire et verticale. Sa coloration est très variable, tout comme le motif dorsal. La vipère aspic a été introduite clandestinement en 1987 sur la lande du Bollenberg; depuis, elle s’y est installée et sa population prospère. Elle hiverne de novembre à mars, mais dès les premiers jours ensoleillés, on peut l’observer sur les amas de pierres sèches, là où la chaleur s’accumule et est lentement restituée. D’allure lente, elle n’attaque pas l’homme, sauf si elle se sent menacée.  Les adultes se nourrissent principalement de petits mammifères, mais aussi de reptiles ou d’oiseaux. Elle chasse à l’affut, mais manque de puissance musculaire pour capturer directement les proies. C’est grâce à son venin qu’elle peut les immobiliser rapidement pour les ingérer tranquillement après. Le venin est un véritable cocktail de protéines et de toxines ayant différents modes d’action. Les Hôpitaux civils de Colmar ont été confrontés à quatre reprises à des cas de morsures accidentelles. Si la symptomatologie peut s’avérer particulièrement douloureuse, l’évolution clinique est largement favorable du moment que le traitement antidotique est mis en oeuvre dans des délais corrects.

Le Bollenberg, le 3 avril 2025