Dans la plaine d’Alsace, le maïs est en passe de régner sur toutes les autres cultures céréalières. Les champs restent désespérément nus jusqu’au mois d’avril, et progressivement, ils prennent des teintes vertes. Les pousses se développent d’abord à un rythme de sénateur, puis favorisées par l’irrigation, elles font une poussée de croissance identique à celle des adolescents qui n’ont de cesse de dépasser la taille de leurs ainés. Cette monoculture est une bénédiction pour des animaux qui y trouvent le gite et le couvert. La forte progression de la densité des sangliers en témoigne. D’autres, moins massifs, y trouvent également leur compte. C’est le cas des chevreuils qui peuvent s’y réfugier pour échapper à la vue des promeneurs. Parfois, à l’image de ce lièvre, ils restent à la limite de la parcelle pour surveiller les passants tout en grignotant une feuille de cette plante qui a fait un long voyage pour venir jusqu’à eux. Il n’est pas dit que le lièvre ne préférerait pas déguster les belles sauvages endémiques de notre région.
Baldersheim, le 27 mai 2025
