En habit de fête ?

En cette fin mai, le chèvrefeuille à balais semble faire la fête : il a recouvert une partie de ses branches de fines guirlandes blanches. Mais la réalité est beaucoup moins gaie car il subit l’assaut d’une colonie de cochenilles farineuses, de la famille des pseudococcidae. Leur corps qui ne dépasse pas quelques millimètres est recouvert d’une sécrétion cireuse blanche, qui ressemble à du coton ou de la farine et qui les protège des prédateurs, des intempéries et même des traitements insecticides. Ces parasites se nourrissent de la sève des plantes : ils piquent les tissus végétaux avec leur rostre et aspirent les nutriments essentiels. Ce qui rend les cochenilles si efficaces dans leur colonisation, c’est leur capacité à se reproduire de manière asexuée, par parthénogenèse. Les femelles donnent naissance à des clones d’elles-mêmes sans avoir besoin de mâle ni de fécondation. Les larves sont très mobiles au début puis s’installent pour se nourrir et se développer. Le cycle peut être rapide par temps chaud, ce qui permet plusieurs générations par an. 

Baldersheim, le 28 mai 2025