Même en forêt, les milieux peuvent être très diversifiés. A la faveur d’un pont qui enjambe l’ancien canal désaffecté, on retrouve un peu de bitume et les oiseaux viennent y faire leur cueillette. Voici un pinson des arbres, sans doute déjà âgé à en juger l’état de ses pattes, qui se trouve nez à nez avec un coléoptère qui a commis l’imprudence de s’aventurer à découvert. La scène est émouvante dans la mesure où les deux protagonistes ne jouent pas à armes égales. Gulliver apparaît en géant au pays des Lilliputiens. Il devrait se souvenir combien il est lui-même insignifiant à coté d’une buse ou d’un épervier. On sent un moment d’hésitation, dû sans doute à la présence d’un observateur, à une dizaine de mètres de distance. Il n’est pas dit que cette proximité soit dissuasive. Le temps est caniculaire et il n’est pas question de bouder devant une proie qui s’offre en pâture. Vite, consommons et regagnons la fraîcheur des arbres !
Baldersheim, le 14 juillet 2025
