Dans la douce clarté d’un ciel qui rêve d’été, le bruant jaune se pose, joyau vivant, sur l’épineuse élégance de l’églantier. Autour de lui, les fleurs déploient leurs pétales, caresses de rose pâle et de blanc pur, parsemées de cœurs d’un jaune timide. C’est une mélodie visuelle, un poème naturel murmuré par la lumière et la couleur…
Nos yeux et nos oreilles d’occidentaux se délectent avec les poèmes en prose. Ils sont moins habitués à goûter les haïkus composés de trois vers et qui nous viennent du Japon. Outre sa structure particulière (5, 7 et à nouveau 5 syllabes), le haïku se veut une célébration de la nature : il s’agit de capturer dans ces courtes formes un instant, une émotion, une observation de la nature, avec une grande concision et une économie de mots. Voici comment des orientaux rendraient compte de cette scène…
Loin de l’écorcheur,
L’or du bruant scintille,
Paix sur l’églantier.
Le Rothmoos, le 29 mai 2025
