Début août, une oie à tête barrée s’est posée sur le plan d’eau de Michelbach. Non loin de la digue, elle faisait une longue et minutieuse toilette, se laissant admirer par les passants distants d’une vingtaine de mètres. C’est lorsqu’elle a grimpé sur la berge que l’on s’est rendu compte qu’elle était blessée à une patte au point qu’elle avait du mal à s’appuyer dessus. Curieusement, il n’y avait aucune agressivité de la part des autres oiseaux à proximité. Une ouette d’Egypte l’a même aidée à regagner l’eau une heure plus tard. Le fait de voir une oie à tête barrée en Europe n’est plus une rareté : il s’agit d’une espèce non indigène issue de l’ornithologie d’agrément, et qui a créé des populations férales. Le fait qu’elle se laisse approcher pendant qu’elle fait sa toilette indique qu’elle est soit très affaiblie, soit habituée à la présence humaine. Mais le plus étonnant est à relever du coté de l’ouette d’Égypte, réputée pour son agressivité et sa territorialité. On a observé que dans certains cas, la présence d’un oiseau blessé peut déclencher un instinct de protection chez d’autres, même d’espèces différentes, car une blessure rend l’individu plus vulnérable et attire les prédateurs potentiels, ce qui pourrait mettre le groupe en danger. Il est aussi possible que ce soit simplement un cas isolé, une exception à la règle, sans explication scientifique claire. Les comportements animaux ne sont pas toujours prévisibles et peuvent parfois surprendre.
Le Plan d’eau de Michelbach, le 2 août 2025