La phase de nourrissage des oiseaux est sans doute la plus éprouvante de l’année. Lorsque les petits sont au nid, les trajets se comptent en kilomètres au cours d’une journée. On pourrait penser que cela s’améliore lorsqu’ils se mettent à voler et qu’ils peuvent accompagner leurs parents dans la recherche de nourriture. Mais la pression se fait encore plus forte : leur appétit va croissant et ils le manifestent. Leur croissance rapide exige un apport constant en nutriments, ce qui met à rude épreuve les réserves des parents. Des études scientifiques ont démontré que cette période de nourrissage intensif entraîne des changements physiques significatifs chez les adultes. Il n’est pas rare que les parents perdent une part substantielle de leur poids corporel et de leurs réserves de graisse, investissant toute leur énergie dans la survie de leur progéniture. Cette contrainte énergétique peut même affecter leur propre condition physique et réduire leur espérance de vie. Le sevrage des jeunes est donc une étape cruciale, autant pour les parents que pour les petits. Plutôt qu’un arrêt brutal, ce processus se déroule progressivement. Les parents diminuent la fréquence des repas, forçant les juvéniles à s’approprier les compétences nécessaires pour trouver leur propre nourriture. Ce n’est qu’une fois que les jeunes sont autonomes qu’ils se séparent de leurs parents; c’est à ce moment-là que la couvée devient véritablement indépendante.
Le Plan d’eau de Michelbach, le 02 août 2025