Qui se ressemble, s’assemble. Si ce vieux dicton est adapté aux humains, il a l’air de convenir également aux animaux. Aux premières heures de la journée, ces deux chevreuils mâles sont occupés à rompre leur jeûne; ils se laissent facilement observer. La taille des bois indique qu’ils n’ont pas le même âge. Le plus grand porte des bois bien développés alors que le second n’arbore que des moignons. C’est sans doute une jeune, encore un peu inexpérimenté. Les deux compères présentent cependant un défaut de cuirasse. Le premier a brisé un bout de son trophée, sans doute en se frottant trop énergiquement contre un arbre pour se débarrasser du velours. Il est de tempérament agressif et charge volontiers son compagnon de route qui préfère l’esquiver pour ne pas se faire blesser. Avec des cornes qui rappellent les antennes d’insectes, il ne fait pas le poids. Mais ils ne sauraient pourtant se passer l’un de l’autre, conjuguant la vigilance et la force.
Le Rothmoos, le 23 mai 2025
