Il n’y a sans doute pas de métier plus difficile que celui de parents : une responsabilité qui vous incombe dès les premiers jours de la vie de votre descendance et qui vous poursuit jusqu’à votre dernier souffle. Même si les oiseaux ne s’engagent pas sur une durée aussi longue, les deux premiers mois de la vie de leurs rejetons sont éprouvants. Il y a d’abord la construction du nid ou le choix d’un nichoir qui peut être lourd de conséquences lorsque l’environnement est fréquenté par des prédateurs. La couvaison n’est qu’une période de calme passager. Dès que les oisillons ont percé leurs coquilles débute un véritable marathon dont l’allure va crescendo au fur et à mesure que grandit l’appétit des petits. Les derniers jours qui précèdent l’envol sont les plus pénibles. Pas un instant de répit, aucun minute pour prendre soin de sa voilure. Les parents exténués n’ont même plus le temps de faire une pause : pressés par les petits affamés, ils les nourrissent en vol continu. On réalise combien leur départ du nid est un moment libérateur pour les parents, même s’il marque le début d’une nouvelle mission d’apprentissage et de transmission. Il faudrait décerner une médaille à ceux qui enchaînent plusieurs couvées dans l’année.
Baldersheim, le 15 mai 2025
