Comme c’est la première fois que nous le rencontrons, il faut d’abord procéder à un contrôle d’identité : Euchloe crameri, alias le marbré de Cramer. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur le revers de ses ailes pour constater qu’il s’agit bien de lui. De la famille des piérides, il a l’habitude de fréquenter les biscutelles, ces fleurs crucifères que l’on appelle également lunetières. Maintenant où habite-t-il? Il semble commun sur les côtes vendéennes et charentaises, mais a entrepris une migration vers l’intérieur du continent avec une prédilection pour les terres alluviales. Il aurait même atteint les pelouses rases et les prairies sèches du Valais! Hivernant sous la forme de chrysalide, les premiers imagos peuvent être observés dès le mois de mars. Mais le dessus des ailes, différent du revers, est en grande partie blanc avec une tache noire aux extrémités, elle-même ponctuée de points blancs. Il n’est pas du genre kamikaze et se pose volontiers en douceur sur un brin d’herbe pour le plaisir de se laisser admirer.
Le Fier d’Ars, le 24 mars 2025
