Les oiseaux, tout comme les humains, sont adeptes de la vitesse, mais sans doute pour d’autres raisons que celles que nous avons relevées dans la précédente rubrique. Les hirondelles des rivages qui traversent l’espace de manière fulgurante sont en chasse. Elles n’ont aucun plan de vol, mais les petits blottis dans une brèche de la carrière à quelques centaines de mètres de là, piaillent pour réclamer à manger. Pour les parents, les journées sont harassantes. Les kilomètres s’accumulent au compteur et les temps de pause sont réduits au stricte minimum. Le parcours n’est jamais rectiligne, guidé par des yeux performants qui détectent les moindres insectes en vol. Le photographe qui souhaite immortaliser la scène doit s’y reprendre à plusieurs fois avant de disposer d’une image acceptable. L’hirondelle de rivage est la seule dont le dos est brun. Elle est plus petite que l’hirondelle rustique et sa queue est courte et mais néanmoins fourchue. Les hirondelles de rivage visitent nos contrées d’avril à octobre et hivernent en Afrique occidentale tropicale. A la fin de l’été, avant le départ en migration, elles se rassemblent en grands groupes et forment des dortoirs de plusieurs centaines d’individus.
Baldersheim, le 18 mai 2025
