La grisette

Pour notre plus grand plaisir, la fauvette grisette n’est pas trop farouche et se laisse volontiers admirer. Il faut même reconnaître qu’elle sait prendre la pause, perchée sur la branche d’un vieil arbre recouvert de lichens. Elle a beaucoup de classe, avec sa calotte grise, des ailes à franges rousses, la gorge blanche à laquelle les cercles orbiculaires font des clins d’oeil. Mais c’est surtout le chant du mâle qui est spectaculaire au sommet d’un perchoir ou durant les parades nuptiales lorsqu’il vole en cloche. Si la femelle se fait plus discrète, elle possède néanmoins un un répertoire de cris variés adapté aux situations. Le plus fréquemment utilisé est le cri de contact qui permet de se signaler et d’interroger les environs pour savoir si un congénère s’y trouve. Des cris particuliers existent également pour signaler l’inquiétude ou le danger. Lorsqu’un visiteur se rapproche du nid, les fauvettes s’agitent et lancent des « tec » nerveux.

Ensisheim, Belle île,  le 22 mai 2025