C’est bien connu. Les rencontres les moins fréquentes sont source de plaisir redoublé. Quand le sujet est un éternel migrateur, les occasions sont encore plus rares. Il a ses habitudes, au Rothmoos, et se plait à parcourir un territoire qu’il connaît bien. Mais c’est un grand timide et tient surtout à ne pas entrer en contact avec les humains, synonymes de danger. Il est toujours revêtu de sa tenue de camouflage qui, du bec jusqu’au croupion, lui donne un aspect de branche morte et de feuillage séché, très efficace pour garantir sa tranquillité. Pour autant, il ne peut se départir de vigilance et son cou est sans arrêt en activité pour lui permettre une vue à 180 degrés. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle torcol fourmilier. S’il savait combien son observation est plaisante, il ferait certainement un effort pour multiplier ses apparitions !
Le Rothmoos, le 23 mai 2025
