Un nid sur mesure

Les anciens s’en souviennent bien. Durant les Trente glorieuses qui, à la fin de la seconde guerre mondiale, ont permis au pays de se reconstruire, les hirondelles des fenêtres étaient présentes partout dans les campagnes et accompagnaient la vie des fermes. Aujourd’hui leur nombre a fortement chuté en raison de l‘effondrement de la population des insectes. Mais c’est également le logis qui a disparu avec la raréfaction des étables. A l’image de René Geymann, les amoureux des oiseaux n’ont pas baissé les bras. Comme les hirondelles avaient du mal à trouver la boue pour maçonner leurs nids, des personnes ingénieuses ont fabriqué des nichoirs artificiels démontables pour pouvoir être nettoyés. Ils tiennent à l’aide d’un crochet fixé à une planche arrière qui évite par ailleurs les salissures contre le mur de la maison.  La « fenêtre » qui donne accès au nid doit être de 19,5mm précisément : trop large, les moineaux l’investissent et trop étroite, les hirondelles ne rentrent plus. L’abord du nid doit être rugeux pour permettre aux oiseaux de s’y accrocher facilement. Sachant qu’un hirondelle consomme entre 1000 et 2000 insectes par jour, on tient là un bon moyen de lutter contre les moustiques tigres.

La maison de la nature à Hirtzfelden, le 21 mai 2025