Analyse

C’est au pied de la cascade que la couleuvre à collier s’est trouvée une place pour s’enrouler sur les pierres et se réchauffer au soleil. A trois mètres de distance, elle paraît relativement petite, mais les nombreuses circonvolutions de son corps nous induisent en erreur. Par ailleurs, le collier qui est nettement visible chez les jeunes sujets tend à s’estomper chez les individus plus âgés, ce qui semble être le cas ici. Vigilante, elle commence à s’animer lorsqu’on s’approche d’elle. Elle sort sa langue bifide et effectue des mouvements rapides de bas en haut avant de la rentrer à nouveau. Il ne s’agit nullement d’une menace, mais du moyen dont elle dispose pour analyser son environnement. La couleuvre capture les molécules odorantes puis plaque la langue contre son palais où se trouve l’organe de Jacobson. Ce dernier va décrypter les senteurs et les transmettre au cerveau. Grâce aux deux fourches de sa langue, la couleuvre est capable de localiser avec précision un danger ou une proie.

Le Rothmoos, le 14 avril 2025