Vite… et que ça saute !

Ce qui caractérise le plus notre époque, c’est sans doute la vitesse. Au cours des dernières décennies, les évolutions technologiques ont contribué à nous rendre exigeants pour pouvoir consommer tout de suite, sans le moindre temps d’attente. Et nous avons du mal à réaliser qu’il s’agit d’un rythme infernal dans lequel nous nous sommes enfermés. Nous avons besoin d’occuper perpétuellement notre esprit pour ne pas tomber en état de manque, au point de papillonner à longueur de journée… D’ailleurs je crains fort que cette chronique ne fasse l’objet d’un décrochage et que la page ne soit tournée, après un rapide coup d’oeil. Pourtant, il y aurait des choses à découvrir. Les tariers-pâtres sont caractérisés par un important dimorphisme sexuel : l’habit nuptial du mâle ne sort pas de la même coquille que celui de sa compagne. Les vestiges des ronces de l’année dernière n’ont pas encore fait de rejets, mais constituent un perchoir de choix pour ces oiseaux qui se nourrissent en attrapant des insectes en plein vol. Mais surtout, nous pouvons prélever un indice fort intéressant pour identifier l’activité du couple. La femelle a prélevé de la mousse dont elle va tapisser l’intérieur du nid pour conserver la chaleur et apporter du confort aux petits à naître.

Baldersheim, le 17 mai 2025